A ses origines

Trois étymologies possibles existent pour le nom de Plounez :

  • Plou-enez – la paroisse île – fait allusion à la vallée marécageuse rejoignant la ville de Paimpol à la rivière du Trieux.
  • Plou-névez – la paroisse neuve.
  • Plou-néis – la paroisse de Neis ou Neiz – qui est un anthroponyme courant, probablement un saint.

 

D’un point de vue religieux, l’ancienne paroisse de Plounez fait partie de l’évêché de Saint-Brieuc et est placée sous le vocable de (dédiée à) Notre-Dame de Bon Secours. Paimpol en est une trêve jusqu’en 1790.

Au début du XIXème siècle, Plounez compte 2190 habitants et s’étend sur 1281 hectares. A la fin du XIXème  siècle, c’est l’ensemble du bourg qui se rénove : – nouvelle école de garçons et mairie, école de filles, – agrandissement du cimetière (démolition de maisons pour ouvrir une nouvelle route autour du cimetière), – nouvelle église. L’école communale de garçons et la mairie sont construites en 1839 après de gros problèmes de budget, face à l’église côté nord. En 1858, ces bâtiments sont déjà trop petits.

L’école communale de filles est ouverte en 1863 au nord du bourg, et est tenue par des sœurs. Il existait auparavant, dès 1860, une école privée de filles tenue par une jeune femme de la commune (jusqu’en 1865).En 1877, la nouvelle école de garçons et la mairie (actuelle) sont ouvertes.

  • Eglise Saint-Pierre de Plounez (1892-95), édifiée sur les plans d’Ernest Le Guerrannic.

C’est la première église nouvelle de la région, construite à la place de l’ancienne (1818) dont elle utilise certains matériaux. Avant celle-ci, une autre église encore plus petite existait.

 

Les mottes castrales de Plounez

A Plounez, il existe au début du Moyen-âge deux mottes castrales :- celle de Kastell Wern : forte tour de guet isolée, implantée en terrain marécageux,- celle du Château de Coz-Castel qui faisait partie d’un ensemble de constructions qui jalonnaient et défendaient le Trieux (Frynaudour, La Roche-Jagu, Boloï, Lézardrieux, Coat-Mer). Au XVIIIème siècle, cette seigneurie appartient à Augustin Rolland, seigneur de Kerloury.

 

Un patrimoine architectural d’une grande richesse

On a dénombré jusqu’à 7 chapelles sur le territoire de Plounez. Certaines dépendent de manoirs.

Seule celle de Kergrist (du XVème siècle à l’emplacement d’un édifice du VIIIème siècle) est encore debout. La Chapelle Saint-Julien est détruite en 1945, elle se trouvait en haut de la cale qui servait de plage de débarcadère pour le bac qui reliait l’autre rive du Trieux. Sur la rive opposée, la chapelle Saint-Christophe a été rasée pour réaliser la rocade de Lézardrieux.

La richesse des terres de Plounez a donné de nombreux lieux nobles: manoirs (pas une seigneurie, mais une terre noble exemptée de certaines impositions), et châteaux :

– Château de Kerraoul (construction datant du XIXème siècle, à l’emplacement d’un château plus ancien).

– Kerloury, manoir du XVème siècle. Kerloury possède un vaste domaine. Au milieu de XVIIIème siècle celui-ci couvre 85 hectares.

– Le manoir de Kerbiguet, transformé en deux fermes contigües. C’est un ancien fief, vaste et important, possédant un colombier.

– Le manoir de Kereis, un ancien relais de chasse (XVIIIème siècle)

– Le manoir de Lostang, dont le portail a été déplacé.

– Le manoir de Poulgoïc (il en reste aujourd’hui une tour, au niveau du rond-point du champ de foire) du XVIème siècle. A la fin du XIXème siècle, le manoir est acheté par un armateur qui ne conserve que la tour et fait construire un château à proximité, lui même détruit en 1960 pour faire place à l’école nationale de la marine marchande.

Et bien d’autres…

 

Un site remarquable : l’Estuaire du Trieux

Avant 1840, c’est un bac qui réalise la liaison entre le Trégor et le Goëlo : Lézardrieux et Plounez. Le passage a lieu entre les deux chapelles Saint-Julien et Saint-Christophe. C’est un voyage parfois périlleux en fonction des marées En 1840, un pont suspendu est construit sur le Trieux, pour répondre aux exigences de la révolution industrielle et au développement des nouveaux moyens de transport. Mais ce pont ne répond rapidement plus aux besoins. En 1924, le pont est transformé en pont haubané, d’après les plans de Gustave Eiffel.

 

La base navale : Fin XIXème siècle

Construite pour la marine nationale, peu employée, elle accueille des réfugiés espagnols en 1938 et 39. Elle sert à la marine allemande pendant la seconde guerre mondiale, puis abrite l’école d’apprentissage maritime qui devient le lycée maritime.

 

Le saviez-vous?

Le territoire de Paimpol est parsemé de nombreux moulins dont il reste quelques traces, tel que le moulin à mer de Coz-Castel, à Plounez. Sa construction remonte au XVème ou XVIème siècle (Les moulins à mer sont souvent plus anciens que les moulins à vent). Il dépendait de la seigneurie de Coz Castel. Les allemands le démolissent en 1940, pour y installer une batterie DCA. Une digue accueillait le moulin dont il ne reste plus que les fondations.  La digue sert aujourd’hui de bassin pour l’élevage des truites.

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