A ses origines

Paimpol est un démembrement de la paroisse primitive de Plounez. La plus ancienne citation de Paimpol se trouve dans les chartes de Saint-Rion et de Beauport : Penpol en 1189, Pempoul et Penpol en 1202.

L’appellation Paimpol apparaît au XVIIème siècle.

Le territoire situé au sud de la place du Martray et de la rue de l’Eglise, relève jusqu’à la Révolution de la seigneurie de Kerraoul. La seigneurie de Kerraoul est achetée en 1721 par Jean-Louis Vittu de Kersaint.

En 1790, le canton de Paimpol est créé et la commune devient chef lieu de canton.

La superficie de Paimpol a évolué à plusieurs reprises. En 1836, une partie de Plounez et la commune de Lanvignec sont réunies à Paimpol. En 1843, les communes de Kernoa et du Bout-du-Pont fusionnent avec Paimpol puis en 1896 une partie de Kérity. Pour finir par un arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, les communes Kérity et Plounez font désormais partie de Paimpol, pour former le « Grand Paimpol ».

Frise chronologique de Paimpol

Le saviez-vous ?

Le nom de Paimpol vient du breton pen (extrémité) et poul (étang) soit en français « la tête de l’étang ». Autrefois, il existait de nombreux étangs et Paimpol était une presqu’île. Lors de grandes marées, les quartiers de la gare et du Champ de Foire étaient inondés.

 

Un site remarquable : le port de Paimpol

A la fin du Moyen-Âge, la digue du Vieux pont de Kernoa ou chaussée Vauban est construite. Elle permet le passage d’une rive à l’autre pour les piétons et transforme le marais en étang salé à marée. A chaque extrémité de la digue on y installe un moulin à mer. Ils disparaîtront en 1870. Pendant le siècle des lumières, le port ne possède qu’un bassin, mais qui constitue un excellent mouillage sur la côte bretonne septentrionale. Paimpol prend véritablement son essor au XVIIème siècle. Elle devient une petite ville qui se dote d’équipements portuaires : un quai en pierres « côté ville »,  puis un autre « côté Kernoa » sur la rive de Kérity (quai Lambert 1775).

En 1770, l’armateur Jean Armez devient subdélégué de Paimpol. Il va permettre les différents travaux du port. En 1790, son fils, Nicolas Armez (procureur général Syndic, c’est le représentant du roi pour le département des Côtes du Nord) réalise de nouveaux travaux. Au début du XIXème siècle, le quai est prolongé jusqu’à la future zone du champ de foire. Puis, sont réalisés l’assèchement et la poldérisation (conquête de terres sur la mer) sur 15 hectares de l’étang, de 1830 à 1832. Une digue coupe l’étang en 2 parties; le Quinic est détourné de son lit. Les travaux continuent les années suivantes : – construction d’une jetée sur la Pointe du Grou – achèvement de la jetée de Kernoa – assèchement de l’anse de Poul ar Goïc et prolongement du quai et digue du Champ de Foire.- construction de nouveaux quais et destruction de la vieille chaussée et des moulins. En 1884, le premier bassin à flot est achevé. Il devient très vite insuffisant et la municipalité décide la construction d’un 2ème bassin qui sera achevé en 1902, séparé du 1er bassin par le quai neuf. Progressivement les équipements du port se poursuivent : entrepôts, docks, cale inclinée, grues à vapeur (1920).Après la pêche à la morue (Terre-Neuve et Islande), le port a orienté son activité vers la pêche et la plaisance.

 

La pêche à Islande

 

Du XVIème au milieu du XIXème siècle, les paimpolais partent pour la pêche à Terre-Neuve ; Mais cette dernière n’occasionne pas d’armement considérable (juste 2 ou 3 bateaux). C’est en 1852 que la première goélette morutière, « l’Occasion », armée par Louis Morand, appareille pour l’Islande. Jusqu’en 1856, Morand est seul à armer 3 ou 4 navires. Puis le nombre d’armateurs et de navires va progressivement augmenter. La flottille comptera jusqu’à 80 bateaux, à son apogée en 1895. Les navires sont construits, pour la plupart à Paimpol (chantiers navals).Les préparatifs de départs donnent lieu à de grandes fêtes, dont le pardon des Islandais, qui a lieu chaque année en février ou mars (aujourd’hui, la fête des Islandais se déroule courant juillet).Les pêcheurs partent pour l’Islande en février. La pêche se déroule sur 6 mois en évoluant tout autour de l’île, pour suivre le poisson. La pêche se pratique à bord des bateaux mais surtout à bord des Doris (embarcation à fond plat, en bois, de 5 à 6 m de long).Durant toute la durée des campagnes de pêche, les paimpolais vont payer le lourd tribut de 2000 morts (environ 1 équipage par an, sur 83 ans) pour des armateurs qui s’enrichissent. Les causes de morts à la pêche sont multiples : dangers liés à la mer, manque d’hygiène, malnutrition, le tout aggravé par l’alcool. Le déclin de cette pêche s’amorce à partir de 1914, et se concrétise en 1935 avec le départ de la dernière goélette cette année-là.

 

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